mercredi 26 août 2009

Monte Ritondu

La semaine dernière du haut du monte d'Oru, on avait une vue superbe sur le massif du Ritondu. Évidemment cela ne pouvait que me motiver pour faire une randonnée dans ce tas de cailloux au loin.

Il est encore très tôt et nuit noire (5h45) lorsque je gare la voiture dans la vallée de la Restonica au niveau de pont de Timozzu (1030m). Un panneau indique : Bergeries de Timozzu 1h30, Lac de l'Oriente 2h50 et Monte Rotondo 5h. Rapidement, après une petite mise en jambe sur une simili piste de 4x4, ça monte raide et en zigzag, il fait déjà chaud. Comme le début de la ballade se passe en forêt, j'ai allumé ma lampe de poche pour ne pas trébucher sur un caillou. Je sors de la forêt et je passe en vue des bergeries de Timozzu, que j'évite pour ne pas faire un détour.
En hiver 1997, j'ai passé une nuit en pleine tempête de neige dans ces bergeries. La carte indiquait un abri, mais toutes les bergeries étaient cadenassées et seule une petite cabane en pierre était ouverte, forcément il n'y avait plus de porte. J'ai eu du mal à faire du feu dans la petite cheminée et a réchauffer une soupe tellement la tempête était forte, et la nuit fût dure et froide. Mais le lendemain, quel bonheur de se trouver dans ce paysage recouvert d'un épais manteau blanc et doux prêt à recevoir mes coups de carres et de spatules.
Bref, je m'égare : ce matin, je ne m'arrête pas aux bergeries et je continue sur ma lancée vers le sommet. J'arrive au Lac de l'Oriente (2061m) 1h30 après avoir quitté ma voiture. On voit enfin le sommet et le couloir que l'on doit emprunter.

Le Lac de l'Oriente, sous le nuage le sommet et à sa droite le couloir nord

Une petite pause pour se restaurer et c'est reparti pour la dernière partie de l'ascension. Celle-ci se fait rapidement et j'arrive à l'abri Helbronner qui est juste sous le sommet. Deux randonneurs qui ont passés la nuit là se reveillent quand je passe, une dernière petite cheminée à escalader, Tino n'y arrive pas, je lui dit de m'attendre en bas et je suis sur la partie la plus haute du massif (2622m), il est 8h20. Je prends quelques photos et je vois Tino, qui a contourné la difficulté en passant au bord du précipice, qui me rejoins. Jamais je n'aurais eu le cran de passer par là...

La croix sommitale, vue sur la Punta Grottelle et derrière la vallée de la Restonica

Je n'ai pas envie de descendre par le même itineraire, je décide de passer en face sud pour contourner le sommet et descendre par une vallée différente.

Face sud du Ritondu, avec le Lac de Bettaniella et la Fer de lance à doite

Le chemin (enfin des cairns) passe par le col du fer de lance et descend direct sur le Lac de Bettaniella (nommé Lac de Bellebone sur les cartes IGN), Tino y va en courant et se baigne immédiatement dans sa fraicheur (Il est gelé 7 mois dans l'année et le reste du temps il doit être bien froid, j'ai pas testé).

Lac de Bettaniella, le plus grand lac de Corse : 7,4ha et le deuxième par sa profondeur : 35m

Tino est content il est tout mouillé

Maintenant il faut trouver un passage pour rejoindre, sans perdre trop d'altitude, la vallée voisine. J'emprunte un couloir assez raide, mais Tino me fait comprendre qu'il ne pourra grimper comme moi ici, il faut trouver un autre chemin. On est obligé de descendre encore plus bas et enfin on trouve un passage. Il nous reste à remonter cette vallée et pour atteindre la Maniccia et basculer sur le versan nord. Nous passons a proximité de la station météo automatique qui indiquait 4,5mètres de neige cet hiver ! aujourd'hui il ne reste rien...
On gravit aisément le sommet en éboulis de la Maniccia (2496m), on croise un troupeau de brebis qui arpente le sommet et zou ! c'est parti pour la descente dans la magnifique vallée de Cavacciole. C'est une vallée que je connais bien pour l'avoir à maintes fois descendu en snowboard, mais en été pas question de glisser : ça descend sec.
Ça y est on aperçoit en petit, tout en bas, les bergeries de Grottelles et le parking déjà pleins de voitures. La descente est difficile car on croise beaucoup de ravins et de cascades, Tino n'en peux plus, il s'est blessé à la patte sur les rochers saillants du sommet. Mais nous arrivons à la route, au milieu des randonneurs qui vont au Lac de Melu, changement d'ambiance...
On prend le petit chemin qui longe la rivière, 6 km plus bas notre voiture nous attends.
Il est 12h30 quand on retrouve notre voiture : superbe randonnée, ce massif est vraiment magnifique. Je regrette juste d'avoir oublié mon appareil photo (les photos ont été faite avec mon téléphone...), mais ça me donnera l'occasion de refaire une visite pour faire des photos...

1 commentaire:

Unknown a dit…

bien heureuse de voir ton blog revivre... c'est chouette et tes randonnées me font rêver, moi qui en ce moment ne peut pas quitter léonard plus de deux heures cause tétée..! gros bisous.